16. Visite des anciens moulins à eau
Nous devons imaginer le grand débit d’eau qui provenait des sources d’Aguamansa pour irriguer ces terres fertiles de la vallée, un débit qui, profitant de la grande dénivellation existante, a donné lieu à l’apparition de treize moulins, formés par un collecteur de maçonnerie pour le captage de l’eau, dont l’impulsion fait bouger une paire de roues hydrauliques horizontales dentées qui s’engagent avec celle qui est jointe à la meule du moulin. L’eau était acheminée par des canaux en bois, remplacés plus tard par des constructions en mortier, et ce conduit en bois, avec de nombreuses sections surélevées, perdait une grande quantité ‘eau, si bien qu’un canal d’irrigation a été construit entre les pavés de la rue elle-même, à découvert. Les couvents et le quartier avaient l’habitude de puiser l’eau du canal le long de son parcours. Les lavoirs de la rue San Francisco sont un autre des espaces liés à l’approvisionnement en eau pour un usage public dans le centre-ville. Leur origine remonte au XVIe siècle, lorsqu’ils ont été créés à partir du canal d’irrigation qui
conduisait l’eau jusqu’à la première agglomération de voisins, et en étroite relation avec les moulins à farine. Ces lavoirs présentent deux structures très différentes, liées à deux périodes historiques différentes. D’une part, il y a celles, plus rustiques, construites autour du canal d’irrigation, dotées de dalles de pierre pour laver le linge. D’autre part, nous pouvons voir les lavoirs en ciment conçus par Tomás Machado et Méndez Fernández de Lugo en 1945. La raison de l’apparition des moulins à eau est due à l’absence de vent dans la vallée, les moulins à vent ne pouvant être utilisés. Aujourd’hui, sur les dix moulins qui subsistent, deux fonctionnent encore, mais à l’électricité, et produisent l’aliment canarien par excellence, le gofio, farine obtenue en broyant le grain d’une céréale (maïs, blé, orge ou même les deux) préalablement grillé.